Les gorges du Verdon

du samedi 21 au vendredi 27 Août 2021

Nous étions 21 à bord de trois véhicules (2 bus et une voiture) à prendre la direction de Castellane pour effectuer notre voyage dans les Gorges du Verdon :

André et Evelyne, Serge et Liliane, Marc et Thérésa, Eric et Nathalie, Claude et Marie-Louise, Michel et Nadine, Patrick et Marie-Françoise, Michel, Geneviève, Monique, Pascale, Françoise, Michèle, Pauline.

Un bon groupe donc à partir randonner cette année en Provence, un an après l’annulation pour raison sanitaire (deux jours seulement avant le départ) du voyage prévu en Slovénie, qui avait été consciencieusement pensé et préparé par Jean-Claude. Et comble de malchance, Jean-Claude, blessé suite à une chute quelques semaines plus tôt, avait dû voir partir le groupe sans lui.

Mis en place par André, le programme de notre périple était riche, complet et sportif. Il a nécessité de sa part, un travail important, effectué dans l’ombre, commencé plusieurs mois auparavant avec la recherche d’un gîte, l’étude des parcours, la réservation des navettes, la prise en compte des horaires et des temps de marche à adapter à la présence d’un groupe important, de plus dans des itinéraires accidentés.

De gros remerciements donc à lui, pour son implication totale tout au long de la semaine dans cette organisation minutieuse, dans les moindres détails, dont chacun a pu bénéficier. 

Et notre trésorier Serge assurait comme toujours la partie financière, permettant à tous, partout et à tout moment de consommer … sans payer.

Samedi 21 août : (installation au gîte à Castellane)
Notre premier jour consistait à nous rendre au gîte l’Oustaou à Castellane. Par beau temps, le voyage s’est parfaitement déroulé avec une pause-café à Clelles dans le Trièves, puis un repas pique-nique tiré des sacs pris sur le bord du Buëch au moment où la circulation devenait un peu moins fluide.

Mais nous étions à destination à l’heure, voire même un peu en avance, avant l’ouverture du gîte de 17h30.

Le groupe a alors pu se répartir dans les différents emplacements mis à sa disposition dans ce gîte correct, que nous allions occuper pendant six nuits.

Puis certains profitaient déjà d’une partie de pétanque jusqu’au repas du soir, lequel était suivi des premières parties de belote des plus passionnés.

Dimanche 22 août : (le sentier de l’Imbut, le sentier Vidal)
Après notre première nuit et notre lever vers 7h, nous partions en véhicules pour nous rendre à Aiguines au parking Les Cavaliers après une quarantaine de kilomètres d’une route souvent très sinueuse. Là se situe le départ du sentier de l’Imbut, qui conduit à cette randonnée incontournable des gorges du Verdon, sans doute la plus technique et la plus difficile aussi. Après une descente assez raide et escarpée, qui nous menait au fond des gorges, nous nous attardions pour quelques photos près de la passerelle de l’Estellier, un arc de structure en acier qui franchit la rivière. Mais nous ne devions pas l’emprunter, notre itinéraire restant sur la rive gauche du Verdon.

Nous poursuivions notre parcours en cheminant dans les bois, en surplomb de la rivière jusqu’à trouver un endroit pour la pause de midi. Au bord de l’eau c’était bienvenu tant il faisait chaud à ce moment de la journée.

La poursuite du sentier devenait plus technique alors, avec la présence de gros blocs rocheux, parfois sombres et humides, un décor plus austère qu’au début de la randonnée.

Nous étions alors à mi-parcours de cette boucle qui nécessitait d’emprunter le sentier Vidal très impressionnant à son départ, mais qui n’aura fait rebrousser chemin à aucun de notre groupe. Taillé à même la roche dans un mur vertical d’une quarantaine de mètres, étroit, sécurisé par une main courante métallique, ce « sentier » par ailleurs interdit à la descente, nous permettait de sortir des profondeurs encaissées de la rivière.

La suite de la promenade aurait pu être effectuée en forêt, un itinéraire peut-être plus sécurisé, mais plus long et qui cache la vue sur le Verdon. Sur conseils de pompiers présents sur place, nous choisissions l’autre option des 3 kms sur route large, pas trop fréquentée, et qui offrait la vue sur notre parcours du matin. 

Après 13 kms et environ 800m de dénivelée, par une chaude journée, chacun pouvait apprécier une boisson fraîche avant le retour au gîte.

Lundi 23 août : (le sentier du Bastidon)

Notre deuxième itinéraire formait presque une boucle avec une arrivée à la Palud-sur-Verdon et un départ situé 3 kms plus loin, qui a nécessité de garer un véhicule à notre endroit prévu d’arrivée ; là encore rien n’avait été négligé par André, notre organisateur en chef.

Evelyne, Marie-Louise et Pauline avaient décidé de faire l’impasse après la rude première journée, mais avaient néanmoins bien occupé leur journée en grimpant jusqu’à la chapelle surplombant notre gîte et en se rendant aussi au bord du lac de Castillon.

Réduit à 18, notre groupe pouvait s’acheminer sur le sentier du Bastidon, en balcon, avec des falaises moins imposantes que la veille, un sentier qui offre trop rarement la vue sur le Verdon. Le parcours est néanmoins magnifique, presque horizontal mais escarpé avec parfois des passages câblés. Après une descente, le voilà qu’il remonte ajoutant ainsi un peu de difficulté à ce long parcours effectué aussi par une grosse chaleur. Heureusement il serpente à l’ombre d’une forêt, qui protège de nombreux buissons de genêts et buis, même s’il se découvre et devient plus caillouteux sur la fin. Nous étions finalement tous contents d’en voir le bout et d’atteindre le village de la Palud-sur-Verdon où nous pouvions apprécier un rafraîchissement très attendu.

Après deux journées sportives, le programme bien équilibré prévoyait une journée touristique pour le lendemain.

Mardi 24 août : (tourisme, lac de Sainte-Croix, Moustiers-Sainte-Marie)
Nous nous levions encore à 7h pour cette journée plus reposante, qui allait débuter au lac de Sainte-Croix par une activité « pédalos ». Il fallait arriver assez tôt, car cet endroit est très prisé par les touristes. A bord de cinq pédalos tout le monde pouvait évoluer pendant 1h30 sur ce magnifique lac artificiel, qui offrait après le passage sous le pont routier du Galetas, un long accès sur le Verdon dans un sublime décor. Sous un beau soleil, le moment de détente était assuré, même s’il fallait rester vigilant à l’approche d’une petite cascade que certains cherchaient à utiliser pour doucher la promenade tranquille des copains. Et dans cette unanime bonne humeur, il semble que Marc à trop vouloir prendre, y a été pris.

Dès le retour des pédalos, le tonnerre grondait et la pluie menaçait.  Très vite, il fallait partir mais notre activité avait pu se dérouler parfaitement.

C’est notre visite de Moustiers-Sainte-Marie qui allait subir les méfaits de la météo du jour.

Arrivés dans ce magnifique village, nous devions vite chercher un abri, sous un arbre, sous un balcon pour pouvoir prendre notre repas pique-nique de midi. Tous se retrouvaient finalement sous une tente pour prendre un café alors que la pluie redoublait.

Les flâneries dans le village n’étaient plus à l’ordre du jour et le retour au gîte était avancé.  Puis régnait alors l’inquiétude quant à la possibilité ou non d’effectuer le long programme du lendemain.

A l’écoute des bulletins météo et de l’avis de l’office du tourisme, André décidait finalement que la randonnée du sentier Martel, un moment menacée, aurait bien lieu comme prévu.

Mercredi 25 août : (le sentier Blanc-Martel)

Pour accéder au Chalet de la Maline, point de départ du réputé sentier Martel, il est nécessaire d’emprunter une navette ; celle-ci avait été réservée et il était heureux que le beau temps enfin revenu ne nous ait  pas obligé à modifier notre programme. La nuit avait été plus courte, car tributaires de l’horaire de la navette, nous devions quitter le gîte peu avant 7h ce matin-là, à l’heure du lever des jours précédents … mais cela ne dérangera personne, sachant que trop dormir nuit.

Après une conduite rapide et nerveuse sur la route sinueuse surplombant les précipices, la navette nous libérait pour le départ de la randonnée, chacun pensant à la descente du car avoir choisi le mauvais siège qui lui a laissé les fesses humides … mais c’était en fait le cas pour tous. Suite aux fortes pluies, le véhicule avait sans doute transporté la veille des randonneurs trempés.

Nous pouvions commencer ce long itinéraire de 13 kms d’environ 7 heures, qui en forêt montrait encore les traces des dernières pluies et la présence de nombreux tas de grêlons toujours intacts, pourtant tombés la veille. Sans doute le plus connu des itinéraires des gorges du Verdon, ce sentier sur la rive droite du Verdon, dominé parfois par des falaises verticales,  présente des sections abruptes, des vues plongeantes vers le vide et un passage plus délicat avec 6 échelles comptant 252 marches que nous allions franchir à la descente.

Très pittoresque et varié, parfois taillé dans la roche, le chemin s’engouffre aussi dans des tunnels, dont l’un de 700m de long présente une fenêtre offrant la vue sur le Verdon, où nous avons aussi pu admirer des sauteurs se lancer au bout d’une corde au-dessus des eaux bleutées de la rivière.

Nous avons pu atteindre le point Sublime, terme de ce sentier juste avant que le ciel devienne menaçant et ce n’est que lors de l’attente de la navette du retour que nous avons subi de nouvelles pluies. Dans le car qui nous ramenait à Castellane, mouillés, nous avons sans doute rendu humides aussi les sièges des futurs passagers.

Le soir, Marc animait la fin de repas en « jouant » avec la vaisselle, en chantant … vaisselle cassée, c’est la fessée.  La patronne du gîte qui a aimablement participé, a su profiter du pot d’eau qui lui avait été posé sur la tête, pour le verser sur la tête de Marc … vaisselle cassée, c’est tête mouillée.

Jeudi 26 août : (Garde Canal)

La dernière randonnée de la semaine, le sentier de Garde Canal, ne présentait pas de difficultés, mais le déplacement à Quinson, éloigné de 75 kms de notre gîte, valait la peine, tant le parcours de cette randonnée était agréable, presque plat dans la première partie, avec une vue presque permanente sur le bleu émeraude des eaux du Verdon, où de nombreuses embarcations (paddles, canoës) évoluaient par un temps magnifique et une température idéale.

Bien tracé avec des passerelles et escaliers sécurisés, nous pouvions avancer longtemps en bénéficiant des points de vue sur la rivière.

La poursuite du chemin en forêt permettait d’atteindre la chapelle Sainte Maxime, près de laquelle nous avons pris notre dernier pique-nique. Le retour en descente nous ramenait à notre départ, au bord du lac de Quinson où nous avons pu prendre une boisson fraîche, bienvenue suite à la chaleur retrouvée.

Vendredi 27 août : (Retour à Cruseilles)

C’était le voyage de retour sur Cruseilles, avec une pause-café à Sisteron et le repas de midi pris dans un restaurant à Clelles.

Encore un grand merci à tous ceux qui d’une façon ou d’une autre ont contribué au bon déroulement de cette agréable semaine sportive et touristique.

 

Patrick Locatelli