Les Monts du Cantal


Les monts du Cantal
(du samedi 20 au vendredi 26 août 2022)

Nous étions 21 à bord de trois véhicules (2 bus et une voiture) à prendre la direction de Vic-sur-Cère pour effectuer notre séjour dans le parc naturel des volcans d’Auvergne :
André et Evelyne, Serge et Liliane, Marc et Thérésa, Jean-Claude et Geneviève, Claude et Marie-Louise, Michel et Nadine, Patrick et Marie-Françoise, Michel, Isabelle, Pascale, Françoise, Michèle, Pauline, Yvan.
Un bon groupe donc pour aller découvrir une partie du Massif Central que beaucoup connaissent peu, mais qui présente des itinéraires dignes de la plupart des sorties habituelles parcourues de juin à octobre.
Pensé puis mis sur pied par Jean-Claude, le programme de notre semaine était riche, varié, sportif et culturel aussi. Il a nécessité de sa part, un travail de recherche important, avec la réservation d’un hôtel pouvant accueillir un groupe de 21 personnes, l’étude des parcours, la prise en compte des horaires et des temps de marche à adapter à la présence d’un tel groupe et la réservation des visites pour la partie culturelle, soigneusement intégrée entre les longues journées de marche.
Unanimement le groupe le remercie vivement pour son travail, son sens minutieux de l’organisation et son implication totale tout au long de la semaine, dont chacun a pu bénéficier.
Et notre trésorier Serge assurait comme toujours la partie financière, permettant à tous, toujours et partout de consommer (presque à volonté) … sans payer.

Samedi 20 août : (voyage et installation au Family Hôtel de Vic-sur-Cère)
Notre premier jour consistait à nous rendre à notre hôtel où nous allions passer six nuits puisque nos excursions rayonnaient autour de cette commune du Cantal. Le voyage s’est parfaitement déroulé avec un arrêt pour récupérer Françoise, une pause-café, puis un repas pique-nique tiré des sacs pris sur une aire d’autoroute. Après 460 kms, nous arrivions à destination vers 16h30, ce qui permettait à tous de s’installer dans cet endroit confortable, avant de profiter déjà pour certains de la piscine et du jacuzzi, pour d’autres de commencer les premières rencontres de pétanque.

Dimanche 21 août : (l’Elancèze)
Après notre première nuit et notre lever vers 7h, nous partions en véhicules pour nous rendre à Thiézac (800m d’altitude), lieu de départ de notre première randonnée. Celle-ci commençait par la pente raide d’un chemin de croix qui nous conduisait à la grotte des Ermites, dédiée à Saint-Michel Archange dont la statue qui domine le village quitté plus tôt, permettait des prises de photos avec les trois Michel(e) de notre groupe.
Le long des chemins à travers bois et alpages nous avancions vers le sommet de l’Elancèze, qui culmine à 1565 mètres d’altitude entre les vallées de la Jordanne et de la Cère.
Le sommet offre une vue imprenable sur le paysage du Cantal que la situation nuageuse et un peu ventée du jour ne compromettait pas. Nous choisissions d’y pique-niquer légèrement en contrebas, avec les repas copieux fournis par notre hôtel.
Après cette pause, notre itinéraire ne prévoyait pas un retour sur nos pas, mais de poursuivre sur un chemin traversant des pâturages et forêts, jusqu’à rencontrer un blocage dans notre progression. Un berger à l’attitude menaçante veillait de loin la limite de sa propriété qu’il ne fallait absolument pas franchir. Nous allions ainsi être arrêtés devant cet obstacle en face de nous. Que nenni ! Nous allions laisser cet « aimable » propriétaire enfermé à l’intérieur de ses terres, derrière ses frontières et ses barrières.
La liberté se trouvait en fait de notre côté et en déviant notre chemin, nous pouvions aussitôt emprunter l’itinéraire de délestage que Jean-Claude, toujours calme, avait rapidement proposé de suivre, un parcours un peu plus long sans doute, mais en pleine nature et bien apprécié par tous.
Après environ 850m de dénivelé et une distance respectable parcourue, chacun appréciait une boisson fraîche au retour à l’hôtel avant le pot de bienvenue offert par le patron en début de repas … lequel était suivi d’une soirée dansante.

Lundi 22 août : (Visite d’une fromagerie et randonnée aux Gorges de la Cère)
Notre programme prévoyait pour cette première partie de journée une activité plus cultu-relle que sportive, la visite de la fromagerie de Saint-Mamet, au sud d’Aurillac. Dans ce département du Cantal qui porte le nom de son fromage, c’était l’occasion de s’informer sur les différentes étapes de sa fabrication, depuis l’arrivée du lait par camions, la coagulation dans les cuves, le caillage, le pressage jusqu’à obtenir de la tomme plusieurs fois retournée, soit manuellement soit par robot avant d’en remplir des moules laissés ensuite plusieurs heures sous des presses. La pâte ainsi obtenue permet de produire trois types de Cantal différents selon la durée d’affinage : le Cantal jeune, le Cantal entre-deux , le Cantal vieux.
La visite se terminait par une dégustation des différents fromages du pays : la fourme d’Ambert, le salers, le cantal, le saint-nectaire et le bleu d’Auvergne … avec possibilité d’en acheter bien évidemment.
Quelques kilomètres plus loin parcourus avec nos véhicules, nous nous trouvions sur l’aire du Pas de Cère pour prendre notre pique-nique, avant d’aller emprunter les sentiers de découverte des Gorges de la Cère, un endroit appréciable, plus frais au bord de l’eau même si le niveau de la rivière était plutôt bas après plusieurs semaines caniculaires.
Nous n’étions pas très loin de notre hôtel ; certains préféraient s’y rendre directement à pied, tandis que les autres choisissaient de retourner par les sentiers des Gorges jusqu’à retrouver les véhicules.
Après les différentes activités (pétanque, piscine) habituelles, nous prenions tous ensemble un apéro convivial agrémenté des produits achetés à la fromagerie visitée le matin.
Et après le repas, le patron polyvalent de l’hôtel nous présentait un diaporama retraçant les curiosités de son département.

Mardi 23 août : (Traversée des Puys)

Après une journée plutôt touristique, nous allions reprendre une activité plus sportive et l’itinéraire du jour d’environ 12 kms de traversée des Puys nous offrait un menu plutôt co-pieux. En véhicules, nous nous dirigions via le col du Perthus (1309m) vers le col du Pas de Peyrol (1589m) où notre randonnée pédestre pouvait commencer. Le temps était couvert, un peu frais à cause de l’altitude mais aussi de la brume ; déjà l’automne, non, non, tout allait devenir plus clair, le temps de nous laisser gravir le Puy Mary à une altitude de 200 mètres plus élevée, par un chemin pentu bien balisé, avec de larges marches. Là-haut le plan de vue devait offrir un magnifique panorama, mais la brume floutait un peu le tableau ; on ne lui en voudra pas, elle nous a rendu la montée moins chaude pour y parvenir.

Par le passage un peu vertigineux de la Brèche de Rolland, nous pouvions atteindre un joli endroit nous permettant de prendre notre casse-croûte sous le soleil retrouvé, face au Puy Griou, au pied du Puy de Peyre-Arse que nous ne gravirons pas.
Puis par une longue traversée très agréable sur les crêtes, nous nous rapprochions du Puy Griou que nous avions vu si lointain, mais que nous allions dompter. Ressemblant à un énorme cairn, bien régulier et très pierreux d’abord, puis rocheux sur sa partie haute, la montée s’effectuait finalement assez rapidement … sauf hélas pour les dévoués conducteurs des véhicules qui se chargeaient d’aller les récupérer pour les reconduire au terme de notre traversée vers le col du Perthus, puisque notre long parcours n’aboutissait pas à notre point de départ.
Depuis le bas du Griou, le retour se faisait en descente parmi d’agréables chemins souvent boisés et des prairies recouvertes de bruyères cherchant à fleurir. Partis pour retrouver nos trois chauffeurs au point de rencontre bien défini, nous trouvions la route parfois un peu longue et de leur côté ils avaient eu finalement une impression similaire d’un chemin qui ne voulait pas aboutir.
Tout se terminait bien, le timing avait encore été bon, merci Jean-Claude.
Et l’animation de la soirée reposait sur un spectacle de danses folkloriques.

Mercredi 24 août : (visite des burons de Salers et de la ville de Salers)
Retour au tourisme pour cette journée de visite des burons de Salers sur la route du Puy Mary. Là, furent reconstruits deux burons (anciens bâtiments typiques en pierres, présents sur les pâturages d’altitude des Monts du Cantal).
Notre visite avait été réservée (par Jean-Claude encore) ainsi que le repas de midi, constitué essentiellement de la truffade, une spécialité locale à base de pommes de terre et de tomme fraîche de Cantal ou de Salers.
Après la visualisation d’un petit documentaire projeté et des explications fournies sur les vaches Salers, sur la production du fromage du même nom, ainsi que sur la liqueur de gentiane Salers, nous pouvions apprécier le repas pris dans un environnement reposant, dominant la vallée de la Maronne.
Le retour nous imposait une visite du village de Salers, présenté comme l’un des plus beaux de France, avec ses nombreuses boutiques très fréquentées et son grand parking certes payant, mais parfois … gratuit.
La distraction du soir consistait à écouter des contes, pour les plus passionnés et les moins fatigués.

Jeudi 25 août : (Le Plomb du Cantal)
La dernière randonnée de la semaine nous conduisait au sommet du Plomb du Cantal (1855m), point culminant des monts du Cantal et plus haut sommet du Massif Central après le Puy de Sancy. A travers les pâturages, parfois occupés par des vaches avec leur veau, nous pouvions atteindre le sommet, accessible également en téléphérique depuis la station de ski du Lioran.
Face au Puy Mary, nous avons pris là notre dernier pique-nique, avant de retourner vers notre lieu de départ, alors que des nuages semblaient être menaçants. Mais ils ne se mon-traient pas très inquiétants finalement et nous pouvions effectuer sans soucis notre descente souvent parmi de nombreux genêts.
Le retour vers 16h à l’hôtel permettait à chacun de profiter une dernière fois des divers loisirs (tennis, jeux de boules, piscine, jacuzzi) avant le repas, qui allait être suivi par une soirée karaoké, l’hôtel ayant présenté chaque soir de la semaine une activité différente.

Vendredi 26 août : (Retour à Cruseilles)
C’est le jour du retour vers Cruseilles, mais agrémenté d’un petit détour pour jeter un œil sur le viaduc ferroviaire de Garabit qui enjambe la Truyère. Ce pont en acier en arc construit par les ateliers Eiffel à la fin du XIXe siècle peu avant d’édifier la célèbre tour de Paris, est une curiosité que nous avons pu approcher et apprécier.
Après une visite de Saint-Flour et un bon repas pris devant la cathédrale, le voyage s’est poursuivi en direction du Puy-en-Velay puis Lyon jusqu’à retrouver Cruseilles.
Encore un grand merci à tous ceux qui d’une façon ou d’une autre ont contribué au bon déroulement de ce séjour et à la bonne humeur affichée durant cette agréable semaine sportive et touristique.

Patrick Locatelli