Week-end dans le Valgrisenche en Italie

(les samedi 3 et dimanche 4 septembre 2022)
Le slogan publicitaire du village de Valgrisenche
« A Valgrisenche on n’y va ni par mer ni par terre, mais par rocs et par pierres »
C’est sur plusieurs propositions de Jean-Claude que le choix s’est porté sur le refuge de l’Epée. André a maîtrisé l’organisation de cette sortie, assisté par Marie-Françoise. Cette sortie était limitée à 18 participants car nous avions à notre disposition deux minibus de 9 personnes, réservés par Serge. 1er bus – Marie-Françoise et Patrick, Michel (Tardiou), Pascale, Agnès, Marie-Louise et Claude, Liliane et Serge, le chauffeur.
2ème bus – Geneviève et Jean-Claude, Nadine et Michel, Evelyne et André, Françoise, Thérésa et Marc, le chauffeur.
Samedi 3 septembre – Temps brumeux mais sec
Le groupe est parti en bus de Cruseilles à 7h30 où le rendez-vous avait été fixé comme habituellement devant le cimetière à destination de la vallée d’Aoste. Premier arrêt à la sortie du tunnel côté italien puis direction Courmayeur par la Strada SS 26 jusqu’au petit village médiéval de montagne de Liverogne, mais dommage nous n’avons pas le temps de voir les restes du pont romain et d’arpenter les petites rues très étroites et fleuries de ce bourg. Bifurcation sur la SR 25 direction Valgrisenche par une route de montagne très sinueuse. Traversée des villages de Planaval, de Céré, de Valgrisenche, et au niveau de Bonne, nous avons longé le lac de Beauregard, un lac de rétention tout en longueur. Puis descente par des lacets serrés sur le village de Surrier pour arriver à la fin de notre route au parking des Usellières (1785m).
De là commence la randonnée pour atteindre le refuge de l’Epée, au bout d’un chemin balisé en jaune. Nous partons de cet endroit verdoyant, très encaissé entouré par de très hautes montagnes tout en longeant le torrent Doire de la Valgrisenche. Puis nous empruntons un sentier qui traverse une belle forêt de mélèzes, certains centenaires, pour déboucher sur une piste, à proximité d’un pont et du hameau de Mont Forchat. Le sentier s’élève à flanc de coteau pour arriver sur un replat d’où nous apercevons le refuge du Chalet de l’Epée, à 2370m d’altitude, arrivée et pique-nique à 13h00 à ce niveau.
Une petite pluie fine nous oblige à rejoindre le refuge où nous allons prendre une collation.
L’après-midi, le groupe poursuit la randonnée jusqu’au Col de la Fenêtre (2840m) en traversant une vaste zone humide puis la montée s’effectue sur de grands pierriers pour déboucher au col, belle brèche d’où nous découvrons une bonne partie du Val de Rhêmes. Le Valgrisenche situé le long de la région française de la Tarentaise, et le val de Rhêmes sont des vallées du massif du Grand Paradis.
Puis, retour paisible où chacun profite de cette belle nature jusqu’à prendre le temps de s’asseoir sur un petit rocher et de profiter de la solitude des grands espaces.
Arrivée au refuge vers 18h pour trinquer à l’anniversaire d’Evelyne. Le refuge était aussi occupé par un groupe composé d’Anglais, d’Italiens, d’Allemands, qui ont mis beaucoup d’ambiance en soirée.
Le refuge de l’Epée (2370m) est tenu par la famille Gerbelle. En 1986, deux frères originaires du Valgrisenche, Ivo et Dario Gerbelle, ont décidé de se lancer dans une longue et courageuse aventure ensemble en construisant leur refuge. Le Chalet de l’Epée se dresse sur l’ancien emplacement d’une vieille cabane de berger sur la Haute Route n°2 : en style alpin, en pierres avec le toit en lauzes.
Dimanche 4 septembre – Temps ensoleillé puis nuageux
Lors du briefing de la veille, André avait souhaité un départ à 8h car la journée s’annonçait longue et c’est à 8h précisément que nous prenons la direction du Refuge Bezzi par l’itinéraire n°11. Le sentier contourne et traverse à flanc de montagne le pied des rochers de la Grande Rousse. Un passage raide permet de franchir une crête rocheuse. Puis ce tracé panoramique s’éloigne des pierriers pour retrouver des espaces plus larges et aisés. Quelle chance d’être de passage au moment où les feuilles de myrtilliers, qui sont d’un vert vif au printemps, se teignent de rouge à l’automne. C’est après plus de quatre heures de marche que le groupe décide de s’arrêter pour partager les paniers-repas bien mérités. En face de nous, une vue imprenable sur plusieurs grands glaciers que Marc va vite identifier avec l’appui d’une carte : le glacier de Gliairetta dominé par l’aiguille de la Grande Sassière, le glacier de Rhêmes-Golette, et les glaciers de la Traversière. Après le café offert par Claude, nous continuons sur le sentier qui descend brutalement vers le refuge Mario Bezzi, altitude 2284m. Un petit arrêt à ce refuge pour prendre le temps d’admirer à nouveau ce paysage de haute montagne et retour sans grande difficulté en longeant le torrent fougueux de la Doire de Valgrisenche. Quel spectacle devant nos yeux, toutes ces cascades qui descendent des glaciers ! Que de photos pour immortaliser ces moments précieux !
Et puis, une belle rencontre, ce couple d’Italiens, non des Valdôtains car nous avons appris que la Vallée d’Aoste est une petite région italienne autonome. Cette vallée a pour confins le Valais suisse au nord, la Haute-Savoie française à l’ouest et au sud. La traversée du refuge de l’Epée jusqu’au refuge de Bezzi puis retour au parking d’Usellières se termine dans la joie et la bonne humeur d’une journée bien remplie. Autour d’une boisson nos vieux routiers font les comptes de la journée, 1235m de dénivelé négatif, 645m de dénivelé positif, distance parcourue 15 km.
Mais non, la journée n’est pas finie car Thérèsa soumet l’idée de s’arrêter dans une pizzeria de Courmayeur.
Après le repas, les deux bus reprennent le chemin du retour par une route étroite et très sinueuse ; merci à Marc et à Serge de nous avoir conduits en toute sécurité sur ces routes de montagne. Merci à tout le monde d’avoir participé et d’avoir permis à ce que ce week-end laisse un bon souvenir à chacun.
Marie-Françoise Locatelli

Photos du week-end